Claire Bergeron est née en Abitibi le 27 mars 1946 dans une famille aisée où les études étaient une priorité. Mère de deux enfants, une fille et un garçon, elle fut toujours très impliquée dans son milieu de vie. Du conseil municipal à la tâche de marguiller, en passant par la direction de la maison des aînés, elle fut également maîtresse de poste et propriétaire d’une entreprise de transport de bois de sciage.
Infirmière de formation, elle revint à sa profession suite à un déménagement dans la région de Montréal. Mais la vie en avait décidé autrement : un très grave accident d’automobile, qui a failli l’entraîner dans la mort, l’a obligée à se réorienter ailleurs. Consciente de cette deuxième chance offerte par la vie, elle a secondé son fils dans la fondation de Bureau de Conférenciers Orizon, qui est devenu, aujourd’hui, le plus important dans son domaine à Montréal.
Maintenant retraitée, elle peut enfin se livrer à sa passion de toujours : l’écriture. Elle s’adonne aussi, dans ses temps libres, à la peinture et à la photographie amateur. Claire est une femme passionnée, optimiste et avide d’autonomie. Comme elle ne présente aucune résistance aux changements, elle tourne facilement les pages de sa vie pour entrer de plain-pied dans de nouveaux chapitres. Elle se plaît à répéter cette courte phrase qui l’a toujours portée dans la vie et l’a aidée à prendre les décisions et les tournants importants de son existence :
«Je veux vivre ma vie comme j’aimerais la lire quand sera venu le temps de me souvenir.»
Claire Bergeron a touché des lecteurs de plusieurs continents avec ses romans, notamment Sous le manteau du silence et Les amants maudits de Spirit Lake. En 2016, elle a également dirigé un collectif de nouvelles, Aimer, encore et toujours, qui présentait l’amour chez les personnes d’âge mûr sous des facettes aussi nombreuses qu’inattendues. Chaque roman représente pour l’écrivaine une nouvelle occasion de tirer de l’ombre une page méconnue de notre histoire, qu’elle sait toujours rendre captivante.
Comment avez-vous commencé à écrire ? Et pourquoi particulièrement des romans
plutôt historiques ?
- Depuis ma prime jeunesse, de nombreuses histoires tourbillonnaient dans ma tête.
Parfois, il m’arrivait d’avoir l’impression de vivre en dehors de la réalité tellement les
personnages que j’imaginais devenaient concrets dans ma vie. Tout m’inspirait, le
sourire d’un inconnu sur un quai de gare, le sanglot d’une mère, un fait divers lu au
hasard d’un journal abandonné. Je peux dire, sans me tromper, que ce sont les
émotions qui m’ont conduite à l’écriture. Je voulais plonger dans le cœur des gens, et
pas seulement les gentils, les mauvais également. Je souhaitais lever le voile sur leurs
secrets, leurs motivations d’agir, mettre le doigt sur ce battement d’ailes qui change le
cours d’une destinée. Comme je suis une passionnée d’Histoire, et que le contexte dans
lequel nous vivons influence notre caractère, le défi que je me donnais en campant mes
personnages sur une trame historique, devenait plus grand et plus intéressant. Aussi, en
plus du plaisir d’apprécier l’originalité et la crédibilité de mes intrigues, je voulais que
mes lecteurs découvrent des pages méconnues de notre patrimoine, enfouies dans
l’ombre du passé, et qu’ils en conservent de précieux souvenirs.
@ Isabelle Larose